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ma démarche
Nous sommes plus de 7 milliards d’humains sur la planète. Quels sont nos points communs ?
Notre composition chimique est identique ; qu’en est-il de la perception du monde, de la mémoire, des sensations ? Au delà des conventions sociales, comment définir la notion d’identité ?
Peindre les traits d’un visage c’est prendre le risque de perdre l’universalité d’un portrait ; surtout si le sujet n’est pas l’individu mais un prétexte à un message tout autre.
Beaucoup d’oeuvres abstraites sont, de mon point de vue, des portraits ou des autoportraits. L’auteur s’est simplement débarrassé de l'enveloppe. Mais sans aller si loin, le propos que je défends est symbolique.
Je cherche à dénicher le potentiel d’interrogation poétique enfoui sous nos convictions, bousculer nos automatismes de lecture et de représentation picturale, et donc de pensée.
Notre société vit de profondes transformations. Ces mutations rapides ne connaissent pas de pauses, d’arrêts sur image qui nous permettraient de les analyser.
Nous sommes pris dans le processus et s’extirper, même un instant, est difficile. La contemplation, le temps dédié à la poésie et au questionnement sont écartés de nos occupations quotidiennes. Il ne s'agit pas de représenter un portrait ou un paysage particulier ; ses caractéristiques propres ne m'intéressent pas, ce sont des prétextes formels, une couche superficielle au questionnement.
Je porte un grand intérêt à l’erreur.
Qu’il s’agisse d’une perturbation de l’image ou d’une incohérence dans la narration, l’erreur pousse au questionnement, à la réflexion.
Une voiture qui roule sur une route quelconque ne suscite pas de question ; si, lors de ce trajet du point A au point B, elle disparaît, ne serait-ce qu’un dixième de seconde, cela ouvre des milliers d’interprétations possibles.
Nous sommes entourés d’incohérences poétiques dissimulées, perdues dans un flux d'informations dénuées de sens. Je pars à leur recherche.
my approach
There are more than 7 billion humans on the planet. What do we have in common? Our chemistry is our unique identity; but what about our perception of the world, sensations? Beyond social conventions, how to define the notion of identity? To paint the features of a face is to take the risk of losing a portraits unique identity; because the subject is not the individual but a pretext for another message. I believe that many abstract works are portraits or self-portraits. The author has simply gotten rid of the envelope. But without going so far, the words that I defend are symbolic. I try to find the potential of poetic interrogation buried under our convictions, moving our automated reading and pictorial representation, and therefore our thought. Our community is undergoing profound transformations.
These rapid changes know no breaks that would allow us to analyse them. Contemplation and the time dedicated to poetry and questioning is removed from our daily lives. It does not represent a portrait or a particular landscape; its characteristics do not interest me and are formal pretexts, a surface layer of questioning. Whether it is a disturbance of the image or inconsistencies in the narrative, the error grows and is continuously questioned. A car traveling on a road does not raise any issue; if, on the route from point A to point B, it disappears, if only for a split second, it opens thousands of possible interpretations. We are surrounded by hidden poetic inconsistencies, lost in a meaningless information flow. I go looking for them.
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